Il est encore là, et pourtant, j'ai un énorme coup de blues. Dimanche, il repart. Et si ça m'a fait un bien fou d'être avec lui, d'oublier quelques jours l'armée et ses obligations, je dois dire que l'arrivée prochaine du jour de son départ me rend quelque peu... Triste... Pour tout dire, depuis quelques heures, je n'arrive pas à empêcher mes larmes de couler, sauf quand je suis dans ses bras. Je me demande comment je vais bien pouvoir tenir dimanche, à 18h au plus tard quand son trin sera parti... Et si je dis 18h au plus tard, c'est qu'il lui arrive fréquemment de prendre le train de 17h...

J'ai l'impression de ne pas l'avoir assez vu. Il faut dire aussi que moi, je n'avais pas de vacances... Mes seuls jours de congés, c'étaient les week ends et les lundis 25 décembre et 1er janvier... utant dire que je n'ai pas pu profiter de sa présence autant que je l'aurais voulu.... Et c'est dur de se dire que l'on a encore raté des moments à passer ensemble... Et de savoir que là, il va repartir, non pas à la même base que ces deux derniers mois, mais dans une autre où il aura encore moins de possibilités pour m'appeler, où il ser beaucoup plus fatigué, et d'où il reviendra moins souvent...

J'ai en quelque sorte l'impression d'être abandonnée, en somme. Le pire, c'est que ce n'est pas dans ce sens là qu'il le fait... Il fait l'armée pour avoir une expérience, pour mieux démarrer dans la vie, pour nous. Mais il y aurait eu tant d'autres façons de démarrer ensemble dans la vie... Moi uqi est besoin de le voir tous les jours pour être bien, je sens de nouveau mon malaise revenir. Mon petit "cafard de compagnie" repointe le bout de son nez et n'attend qu'une chose: la fermeture des portes du train dimanche... D'ailleurs, j'ai la sensation que, cette fois, sitôt que les portes vont se fermer, je vais glisser au sol.

Il va aller chercher son billet de train, demain matin à la gare de Montparnasse. Mais je ne l'acompagnerai pas pour ça... Moi, je m'occuperai de faire la lessive. Demain soir, on dine chez mes parents. Petit repas de famille pou célébrer la nouelle année. Il faudra faire semblant que tout va bien, à ce moment-là. Ddevant mes parents, du moins, car lui, il sait que son départ me fait mal. Je n'ai pas pu le lui cacher, cette fois. J'ai essayé, mais... Il m'a percée à jour... Dire que depuis trois mois j'arrivais à peu près à lui cacher cet état de fait, cette fois, c'est impossible. Il a fallu que mes larmes coulent devant lui. Ô! Pas à gros sanglots, juste de petites larmes de pas grand chose. Les seules qui arrivent à passer quand il est là. Les sanglots, ce sera pour dimanche au moment du départ... Mais cela ne changera rien au fait qu'il part, à nouveau...

Quand le revérai-je? Dans une semaine? Dans deux semaines? Dans trois ou quatre semaines? Dans un mois? Dans plus longtemps? Je ne sais pas, et ça m'angoisse. Lui, la plupart du temps, il se plait là bas. Même s'il ne veut pas en faire sa carrière. Mais il y a des moments où, comme tout le monde, il craque. Et à chaque fois, je le soutiens. Que se passera-t-il s'il craque et que je ne peux le soutenir? J'ai tellement peur de ce qui peut lui arriver quand il est là bas...