2 ans et demi, première année de maternelle : l’institutrice à ses parents :

« c’est impressionnant : elle a 2 ans et demi, et elle fait déjà des phrases avec un sujet, un verbe, un complément »

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¾ ans, maternelle : l’institutrice à ses parents :

« cela ne sert à rien de lui faire faire la sieste l’après midi, elle ne dort aps et cela dérange les autres... Alors on lui fait faire autre chose... »

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4 à 6 ans, avec sa meilleure amie Valley (comme elle l’appelle) :

« tu es ma sœur jumelle... Je t’adore. On ne se perdra jamais... »

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6 ans, changement d’école, arrivée au CP :

elle reste timidement à l’écart des autres pendant quelques jours, puis essaye de se mêler.

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6 ans, toujours, dans la cour de récréation :

elle joue avec ceux qu’elle croit être ses copains. Pour l’instant, tout se passe bien. Ils jouent au « tourniquet » autour d’un pilone. Il faut passer sans se faire toucher par le « tourniquet ». Justement, le tourniquet c’est elle. Des gamins, ailleurs dans la cour s’amusent à envoyer des chaussures à travers la cour. Justement, elle en reçoit une dans l’œil. Ses copains, loin de s’inquiéter se moquent.

Premières larmes…

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Même année, dans la cour de récréation :

Une « copine » lui donne un coup de poing dans le ventre. Qu’elle fait ? Pourquoi Petit Suisse lui fait ça ? Elle n’en sait rien.

Nouvelles larmes…

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Elle qui avait depuis longtemps cessé de sucer son pouce, recommence à le faire. Elle se sent continuellement en danger. Elle ne le fait pas à l’école, mais chez elle, oui… Jusqu’à ses 10 ans. Son sentiment d’insécurité, pourtant, ne passe pas…

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7 ans, dans la salle de classe :

elle croit avoir des copines et elle discute. L’institutrice se dirige vers elle et la gronde. Elle se met à pleurer, mais cela ne satisfait pas la jeune femme. Celle-ci lui colle un morceau de scotch sur la bouche pour la punir. 

Nouvelle humiliation…

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A 7/8 ans, en CE1, dans la cour de récréation:

Elle … Elle va aux toilettes. Une « copine » lui dit qu’elle peut se mettre en face de la sortie, elle surveille la porte. Elle lui fait confiance et ne s’enferme pas. (Elle le regrette encore…) Et au moment où elle se relève pour se rhabiller, la porte s’ouvre. En face d’elle, l’ouverture des toilettes lui montre toute l’école qui l’observe et se moque. La porte se referme, elle se met à pleurer.

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C’est le printemps. Il fait beau. Mais elle a très mal à la tête. Elle est assise, ou plutôt affalée sur les marches près des toilettes. Soudain, elle sent un poids sur sa tête, elle pousse un cri. Un garçon, plus âgé qu’elle vient de lui marcher sur le crâne et se moque d’elle. Ses copains dont la même chose. Elle part s’isoler pour pleurer sous les moqueries de tous ses camarades d’école.

Le lendemain, elle ne vient pas à l’école : elle est malade : 40° de fièvre et angine blanche…

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A 8 ans, jour de la rentrée :

Elle est maintenant en CE2. Elle espère que les choses vont s’arranger. Elle voit tout à coup arriver quelqu’un qu’elle connaît depuis longtemps, puisque c’est son amour de maternelle.  Mais il a été décidé qu’elle avait changé. Elle qui était épanouie en maternelle est aujourd’hui renfermée, timide, mal dans sa peau. Depuis déjà deux ans qu’elle est là, on lui répète sans cesse qu’elle est moche, conne, grosse et que jamais personne ne pourra l’aimer. Alors, même si ce sont des mensonges, elle finit par les croire. Et de toute façon, ils ne sont plus copains.

Alors elle l’observe, de loin. Alors elle se demande ce qu’il pourrait se passer si…

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Suite à venir…